samedi 31 mars 2012

On the road, le film

Les amateurs de la génération beatnick et de Jack Kerouac vont finalement avoir leur film. Bientôt sera présenté sur les écrans le film inspiré du célèbre roman de l'écrivain américain, icône du mouvement beat, celui qu'on surnommait Memory Babe.

Il y eut un temps où la seule perspective de regarder un tel film m'aurait enthousiasmé au plus haut point. Mais étant maintenant lucide des pratiques hollywoodiennes et de sa façon de dénaturer un sujet pour le rendre plus accessible au plus grand nombre, je ne suis plus rassuré sur le produit final.

Walter Salles n'est pourtant pas un mauvais réalisateur, ne serait-ce que pour avoir pondu Carnets de voyage (le journal de Che Guevara pendant son voyage en Amérique du Sud en 1952). Mais comme  les cinéphiles avertis ont déjà vu de bons réalisateurs succomber aux pressions du milieu, il faut s'attendre à tout, surtout au pire. En particulier quand on voit dans la distribution deux actrices ordinaires (Kristen Stewart et Kirsten Dunst) - c'est le goût du jour (!) - qui ne m'ont jamais semblé des interprètes transcendantes à ce jour. Je me demande même si elles connaissent le mouvement beat et les principaux écrivains qui en ont émergé...

Je vous suggère plutôt de lire (ou relire) les biographies d'Ann Charters ou de Gerald Nicosia. Voilà des ouvrages qui donnent une idée plus juste du mouvement et de son représentant, quand bien même ce dernier s'en défendait.

Par contre, si vous voulez un aperçu du film à venir, je vous offre le trailer:


dimanche 18 mars 2012

Délabrement et abandon



Série sur une bâtisse abandonnée à St-Henri.

Nikon FE2 - LegacyPro 400 développé au HC-110 en semi-stand (55 min) dilution G

Transactions

Ceux qui pratiquent la photographie, que ce soit argentique ou numérique, finissent un jour ou l'autre par acheter ou vendre des accessoires usagés de photographie, tenant compte que les articles neufs coûtent très chers. Et c'est là que se retrouvent les photographes amateurs, ie dans les sites de revente - Kijiji ou Craigslist, plus rarement e-Bay.

À force de naviguer sur ce genre de sites et à force d'acheter et de vendre, j'ai fini par développer certaines théories sur le sujet. L'observation à laquelle je suis parvenu, c'est que l'Homme est toujours l'Homme, et que la notion de profit l'habite le plus souvent, même pour des petites transactions de quelques dizaines de dollars. La mesquinerie ne connaît pas de limites.

Pénible.

Par exemple, je ne comprends pas que quelqu'un vende une lentille qui ne permet plus la mise au point à l'infini... Je ne comprends pas non plus que quelqu'un vende un appareil dont le posemètre est défectueux... Je ne comprends pas, en fait, que quelqu'un mise sur la distraction de l'acheteur pour lui refiler de l'équipement brisé. Il arrive sans doute que le vendeur ne soit pas un connaisseur, je veux bien. Mais trop souvent, ces mêmes vendeurs, bien qu'ils admettent ne pas connaître l'article, demandent la lune.

Faut savoir, quand même.

Il y a plein d'anecdotes que je compte partager dans de futures billets, où les vendeurs racontent des histoires à dormir debout, juste pour faire une vente. Un exemple:

- Mon père [un Français] était photographe professionnel et il m'a légué cet appareil [Canon A-1]. Ça me fait mal de vous le vendre, mais je dois faire des choix (?). Je vous l'offre à ce prix et je ne peux aller plus bas. C'est réellement une occasion.

L'appareil était OK pour un acheteur débutant comme moi. Toutefois, je ne tardai pas à découvrir un petit défaut - le fameux squeak des appareils argentiques Canon - et il me faut le réparer pour éviter que le défaut n'en cause d'autres (le squeak - le bruit traduisant un mécanisme  laborieux du déclenchement -  finit pas causer des problèmes plus sérieux qui se répercutent sur d'autres pièces, pour résumer facilement la situation).

Ce fut le début d'un engrenage ahurissant. Après la réparation, le Canon A-1 ne faisait plus une bonne lecture de la lumière. C'était le posemètre. Je vous épargne la suite.

Au milieu de ces problèmes, j'ai ouvert le dos de l'appareil pour l'inspecter plus à fond. Voilà que j'aperçois à l'intérieur l'étiquette d'une entreprise de revente américaine d'appareils photo!

Le fameux père français du vendeur n'existait probablement pas. Le vendeur me refilait un appareil possiblement acheté sur e-Bay (ou ailleurs) et revendu avec un léger profit. C'est du moins mon hypothèse.

Pas grave, je continue à shooter. J'aime trop la photo !

samedi 10 mars 2012

Bouteille à la mer

Voilà mon premier message sur ce blogue. Si je me lance dans ce projet, c'est surtout en raison de ma passion, celle de la photographie argentique. Étant un observateur du monde dans lequel je vis, j'aime capter des images signifiantes de notre époque. De cette manière, je n'échappe plus le moment magique dont j'ai pu être témoin.

Par ce blogue, par des images et des mots,  j'essaie d'être un témoin de notre temps.