samedi 27 avril 2013

Rencontre fortuite

Une rencontre de ce genre a toujours quelque chose de fortuit. Ce qui avait d'abord attiré mon attention, c'est le carton scotché au pare-brise d'une fourgonnette d'un autre âge:

"Institut de recherche sur le pot (joint)"

L'écriture était de toute évidence de facture amateure. Ensuite, je voyais le conducteur faisant distraitement la pause devant son volant, le coude appuyé sur la portière. Lui aussi avait l'air d'un autre âge: longue barbe, lunette à monture cornée noire et sweater à cupuchon. Il arrive que le temps oublie quelqu'un et le voit "perdu" à une époque différente de la sienne. C'était de toute évidence son cas.

J'aurais pu sourire et passer mon chemin, mais le tableau d'ensemble était irrésistible. Comme j'avais avec moi une petite caméra point & shoot, je lui ai demandé s'il ne voyait pas d'inconvénient à ce que je le prenne en photo.

Son histoire n'est pas compliquée. Homme à tout faire, il a un jour décidé de vivre en itinérance à bord de son motorisé. Un mode de vie combiné à plein d'autres expédients, le tout accompagné d'un joint de temps à autre.



Nikon L35AF -
Ilford FP4+ -
HC-110 (B)

dimanche 21 avril 2013

Depardieu: des propos prémonitoires


Au cours d'une entrevue à la télé (vers la fin de la 2e minute), il y a 35 ans, l'acteur Gérard Depardieu tenait des propos prémonitoires alors qu'il faisait allusion à Marlon Brando.

Il disait de lui qu'il était "énorme", qu'il ne "travaille pas mais qu'il ne carbure qu'aux coups de coeur", qu'il était un "mythe" et qu'il pouvait faire "n'importe quoi". Il ajoutait: "c'est quelqu'un d'étonnant, c'est une masse".

Quelque part, sans s'en rendre compte, Depardieu parlait de lui-même plus tard dans sa carrière, Brando ayant sans doute été une projection de ce qu'il l'attenait dans le futur.

Franchemenet étonnant.

Clip trouvé à ce lien:
Sonuma - archive/gerard-depardieu

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samedi 13 avril 2013

Depardieu, reste avec nous!

Malgré tous ses déboires médiatiques, malgré tous ses erreurs de jugement, malgré tout ce que je ne sais pas encore à son sujet, j'envoie un message à Gérard Depardieu: reste avec nous, ne court pas après l'exil et la mort.

Je le regarde dans un extrait de Mammuth (film belge) et il me fait encore rigoler. C'est encore un acteur de calibre et, ne serait-ce que pour cela, je souhaite qu'il retrouve - ou qu'il trouve - son harmonie intérieure.

Je me fous de ses histoires de fric et d'impôts. Ça m'est complètement égal.

Et soigne ton foie, bordel !

Un extrait de Mammuth (ne tenez pas compte de ce qui précède et suit le clip en lui-même):



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vendredi 5 avril 2013

Tout le monde en parle: last call



Après avoir été une émission déclinée selon le mode "dîner de cons", Tout le monde en parle (TLMEP) se contente maintenant de faire dans la complaisance. Des amis qui reçoivent des amis. Dans les deux cas, de toute manière, cette émission est une réelle misère de l'esprit, d'autant plus que l'esprit de salon y est d'un niveau très discutable, même si les animateurs se pensent drôles et irrésistibles. Si l'émission se démarque bizarrement à l'audimat - ô mystère! -, c'est qu'elle doit surtout attirer ceux qui font les manchettes pendant la semaine. Et, bien entendu, il y a les inconditionnels de nos 2 animateurs...

Je n'en démords pas, c'est mon cri du coeur, tellement les dimanches soirs sont tristes à la télé. Ça doit faire 10 ans qu'ils sont en onde et ça fait 10 ans que je m'interroge sur leur succès. Je n'aime pas le climat de cette émission; je n'aime pas son clown Dany Turcotte, le bouffon du roi même-pas-drôle; et j'aime encore moins son animateur "liseur-de-carton-à-la-voix-monocorde" Guy A. Lepage. Évidemment, je ne la regarde plus depuis des lustres. Je me contente de consulter l'horaire pour voir s'ils y sont encore...

Le dimanche soir sur la SRC (société Radio-Canada) est encore plus pathétique depuis que les responsables de la diffusion font occuper TLMEP autant à la télé qu'à la radio. Du "mur-à-mur", comme on dit. Ce faisant, ils ont déplacé l'auguste animateur philosophique de Par 4 chemins, Jacques Languirand, le samedi soir. Aussi bien dire qu'il s'est fait donner un enterrement de première classe.

Quand TLMEP ferme ses rideaux sur la saison, c'est une véritable joie. Tout à coup, il y a de l'oxygène à la radio le dimanche soir. Je ne me sens plus comme à l'époque de mes années scolaires où le bonheur du week-end s'évaporait à l'idée de la rentrée du lundi matin sur les bancs d'école. C'est le bonheur, d'autant plus que c'est l'inégalable Serge Bouchard - hôte Des Chemins de travers - qui prend le micro pour nous entretenir de sujets autrement plus intéressants.

Nous sommes presque rendus là, en avril.

En espérant que la SRC tire la plogue définitivement sur TLMEP avant la prochaine saison.

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